Aujourd’hui Carlos nous emmène découvrir les cascades de Vaihi, un endroit peu connu des touristes. C’est une propriété privée appartenant à la famille Ahnne depuis des générations et il faut une autorisation de la mairie de Faaone pour pouvoir profiter des lieux. Nous commençons notre promenade sur un petit chemin aménagé, et nous arrivons très vite à l’ombre d’un immense manguier. A deux pas de là, une petite place met en valeur deux jolies cascades de 10m. C’est un endroit qui respire le calme et la sérénité, on pourrait y rester des heures !
Pour continuer notre chemin il faut traverser le courant créé par les cascades de pierre en pierre pour arriver sur un sentier en terre, et là les choses sérieuses commencent : qui dit cascades dit dénivelé. Carlos nous précède et nous fait serpenter entre les arbres dont les racines servent de marches, ça grimpe ! Une fois passé le premier mur, le sentier longe le courant et nous découvrons une végétation très dense et luxuriante qui laisse à peine passer le soleil. L’eau du courant chemine entre les rochers, certains sont disposés de manière à créer des vasques, c’est le refuge des « chevrettes » des crevettes d’eau douce que les polynésiens aiment chasser la nuit à la lampe frontale et au pique. Sur le chemin, Carlos nous montre un rocher couvert de mousse, sa forme fait penser à un fauteuil, et c’est bien là son intérêt : dans l’ancien temps les femmes venaient accoucher ici, à l’abri du soleil et des regards et avec l’eau pure et fraîche du courant à disposition. Nous passons un tunnel de bambou puis encore quelques minutes de marche et c’est la récompense : la deuxième cascade avec à son pied une petite vasque à l’eau limpide. Le décor est féérique et mystérieux, il y a juste un petit rayon de soleil qui arrive à percer la canopée. Nous ne résistons pas à l’envie de piquer une tête ! Une fois rafraîchis, il est temps de reprendre le sentier abrupt entre les arbres car une deuxième cascade nous attend. C’est le même type de chemin qu’à la première cascade mais là en plus des troncs d’arbres en travers du chemin compliquent la progression : c’est normal il faut mériter le privilège de voir de si beaux paysages. Une fois ce deuxième mur passé, encore quelques efforts pour se faufiler dans cette végétation tropicale, toujours en remontant le courant et nous arrivons à la troisième cascade, encore plus grande, une grande vasque à son pied et chauffée par le soleil cette fois-ci. Vous devinez la suite : baignade obligatoire ! Le circuit se poursuit encore plus haut dans la montagne, mais nous sommes tellement bien là où nous sommes que nous décidons de rester patauger encore un peu. L’heure tourne, et nous avons la descente qui nous attend ainsi que nos valises à refaire. C’est en effet notre dernier jour en Polynésie Française, une nouvelle destination nous attend demain.