La nuit à Raetihi a été agitée. La veille, la responsable du site nous a expliqué que la région est placée en alerte à la fois pour les risques de répliques du séisme, mais surtout pour la tempête qui doit traverser le pays dans la nuit. On ne va pas vous mentir, on a bien senti passer la tempête : pluie et vent n’ont pas cessé de perturber notre sommeil. Pour couronner le tout, la sirène d’alarme s’est enclenchée à 5h30. Réveil en catastrophe, on s’habille rapidement, mais on constate que pas grand monde ne bouge. Je sors quand même du véhicule, fait un tour dans le camping jusqu’au lieu de rassemblement : rien. Et la sirène a cessé de hurler. J’en conclus donc qu’il n’y a pas de danger immédiat, et retourne me coucher. Sauf que pour Audrey comme pour moi, difficile de retrouver le sommeil, surtout que la sirène repart pour un tour à 7h30…

Devant cet enchaînement d’évènements contraires, les mauvaises conditions météo viennent définitivement mettre un terme à notre espoir de parcourir l’Alpine trail à travers le parc du Tongariro. La neige est annoncée à 1200m avec de fortes rafales de vent pour les prochains jours, et le parcours monte à 1800m, hors de question de prendre des risques inutiles. Nous décidons donc de quitter la zone et de revenir vers Taupo et son lac, pour visiter la ville mais aussi mettre en place un nouveau planning pour les prochains jours : nous avions initialement prévu de rejoindre l’île sud via le ferry dans deux jours, mais les dégâts du tremblement de terre et les mauvaises conditions météo empêchent la  moindre réservation avant six jours. Il nous faut donc occuper les quatre jours supplémentaires sur l’île nord, et sacrifier de quatre jours le parcours de l’île sud, qui regorge pourtant de trésors.

Le temps sur Taupo est moins froid, mais pas vraiment plus favorable. La pluie a décidé de s’installer pour de bon, nous faisons donc un peu de shopping de circonstance, ce sera un parapluie et un pull pour ma part. Les prises électriques et le wifi à disposition des clients d’un fast-food seront ensuite nos alliés pour établir notre nouveau plan. Les alertes météo nous encouragent à un crochet vers la côte Est de l’île nord, nous décidons alors de foncer dès le lendemain vers la région de Hawke’s Bay et plus précisément la ville de Napier, avec l’espoir d’y trouver le soleil. Avant de quitter le fast-food, nous rencontrons un autre français venu recharger son téléphone : Elie est lui aussi un recalé du Tongariro, mais il va rester quelques jours encore en espérant une amélioration pour tenter quand même sa chance.  Fait amusant, il joue au rugby au Paris Université Club, et nous avons donc quelques connaissances communes. Même au bout du monde, les gens qu’on croise ne sont donc pas si inconnus que ça !

En sortant du fast-food, nous apercevons le soleil qui se couche sur le lac de Taupo, juste avant une nouvelle averse. Mais nous prenons quand même cela pour un signe encourageant pour les jours à venir !

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