Le district de Whanganui est au programme du jour. La ville du même nom, mais sans le « h » est située au bord de la rivière Whanganui, qui elle a donc bien le « h ». Tout ce petit monde se trouve dans la région du Manawatu-Wanganui, sans le « h ». Pas facile de s’y retrouver, en effet. Le « h » est hérité du maori, mais la prononciation du « wh » en maori étant particulière, à l’oral ce « h » est très peu perceptible et cela a entraîné l’orthographe alternative sans « h » qui est parfois utilisée. Voilà pour la petite histoire.

Ce coin de l’île nord était une étape qui arrivait initialement plus tôt dans notre planning, mais la Nature commande et il faut la respecter. Bien qu’ayant préparé notre visite, nous commençons par un petit passage à l’office de tourisme pour prendre quelques informations. D’un pas décidé, nous débutons la visite de la ville par les jolies berges aménagées de la rivière Whanganui. Quelques bâtiments historiques valent le détour, tout comme la montée vers Queens Park. En basculant de l’autre côté, on peut observer la bibliothèque avant de tomber sur la rue principale, Victoria Avenue, très sympa pour se balader sous les coursives des magasins. A quelques encablures de là se trouvent le Royal Opera House, une salle de spectacle de 1899 restée dans son jus, puis le Cooks Garden, un magnifique parc ouvert au public. Nous y effectuons un petit tour pour découvrir un joli stade d’athlétisme, juste à côté du vélodrome.

Notre petit tour de la ville achevé, notre après-midi est dédié à une virée à Kai Iwi Beach pour y observer l’océan. Mais ce qui nous frappe en arrivant, c’est surtout une incroyable plage de sable noir scintillant. Un cours d’eau nommé Mowhanau se jette dans l’océan au niveau de cette plage, créant ainsi une sorte de crique où les vagues viennent charrier énormément de bois flotté. Le paysage est surprenant et mystérieux mais vraiment magnifique. En revanche attention : des panneaux mettent en garde, la baignade est fortement déconseillée s’il a beaucoup plu car le Mowhanau se charge alors de divers polluants et bactéries en traversant les terres, et il peut rendre l’eau de mauvaise qualité. Un gros travail est en cours au sein de la région pour résoudre ce problème, et cette plage le mérite bien.

Mais assez rêvé, il est temps de trouver un endroit où se poser pour la nuit. Avant de partir à la recherche de celui-ci, nous repassons sur les hauteurs de Wanganui, pour voir le Durie Hill Elevator (l’ascenseur de la colline Durie). Pour pouvoir faciliter l’accès piéton à cette colline située au bord de la rivière, donc dans la proche banlieue de la ville, la construction d’un tunnel couplé à un ascenseur public démarra en 1916. De nos jours, la démocratisation de l’automobile a transformé en attraction cet ouvrage, et la tour de l’ascenseur au sommet de la colline offre un point de vue incroyable sur les environs. Pour nous, c’est en tout cas l’occasion d’observer au loin, le mont Ruapehu enneigé dans le parc du Tongariro. C’est sur ses pentes que nous aurions dû emprunter le Tongariro Alpine Trail quelques jours auparavant, mais la chance n’était pas avec nous cette fois-là…

En revanche, elle est bien avec nous à Wanganui : en retournant le long de la rivière, nous trouvons un emplacement dans un camping juste au bord de l’eau. Le cadre est verdoyant et nous avons même les canards pour voisins. Le bateau à vapeur avec sa roue à aube qui fait la croisière sur la rivière nous salue d’un coup de corne de brume à son passage, les couleurs sont superbes avec le temps clair et le couché de soleil nous accompagne pour la soirée. Génial !

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